vendredi, octobre 01, 2004

La routine commence à s'intaller...

Semaine du lundi 27 septembre :

Dorénavent, je crois faire des résumés sur une base hebdomadaire car cela me sera plus pratique. En passant, je voudrais vous signaler que vous pouvez laisser des commentaires pour chacun de mes messages. Cette option rend mon site un peu plus interactif et je serai très contant de lire vos impressions et vos commentaires.
Cette semaine s'est avérée très chargée car j'ai commencé intensivement à réaliser mes expériences. Dans mon laboratoire, ici à l'université de Kyoto, on doit réserver les appareils car il y a plus d'étudiants que de machines. Ce n'est pas comme à l'école Polytechnique où j'avais accès en tout temps aux appareils. Dans mon bureau, on est quatre étudiants et on s'amuse beaucoup à s'enseigner nos langues. Moi je leur montre l'anglais et quelques petites expressions en français, tandis qu'ils m'aident avec mon japonais. La semaine prochaine, Matsuoka-san et Miyazaki-san (deux étudiants de doctorat de mon bureau) vont aller à Hawaii présenter leurs projets. Je me suis fait un plaisir à corriger leur anglais de leurs présentations. Il faut dire que Matsuoka-san avait un peu plus de problèmes avec son anglais, mais je lui ai montré comment mieux prononcer quelques mots. Jeudi après-midi, mes deux collègues et trois autres étudiants ont pratiqué leurs présentations devant Ogumi-sensei et Abe-sensei. Suite à leur invitation, j'ai assisté à cette réunion afin de savoir exatement sur quels projets ils travaillaient. C'était vraiement intéressant. Il faut dire aussi qu'ils étaient très contant que je corrige leurs quelques erreurs d'anglais de leur présentation, même Ogumi-sensei me consultait pour mon opinion... ça faisait bizare car ici les étudiants ont quasiment peur de lui parler directement...
Mardi soir, après le travail, je suis allé jouer au badminton avec Matsuoka-san, Miyazaki-san et Momo-tchan (la copine de Miyazaki-san). J'avais apporté mon linge pour me changer, mais rendu là-bas, je me suis rendu compte que les salles pour se changer n'existent pas au Japon... De plus, il faut apporter une paire de soulier d'intérieur pour jouer dans le gymnase. La prochaine fois je le saurai!!! En fin de compte, j'ai joué au badminton nu pied et en jeans pendant presqu'une heure. C'était vraiement amusant, j'ai même réussi à gagner une partie sur deux contre Matsuoka-san, qui a joué pendant plus de 9 ans dans une ligue de badminton... Après une heure, j'en avais assez car je commençais à avoir mal aux pieds...
Mercredi après-midi, avec la précieuse aide de Matsuoka-san et Miyazaki-san, on est allé magasiner pour mon Ketai (téléphone cellulaire). J'ai décidé de m'en acheter un car au Japon, ça revient moins cher d'avoir un Ketai que de payer pour un téléphone à la maison. Nous sommes allés à un magasin de la compagnie Vodaphone, mais ils insistaient que j'aie ma carte de résident étranger (dont je vais avoir dans seulement un mois)... Donc nous sommes allés à un magasin de la compagnie Tu-Ka (qui se prononce tsu-ka). Au début tout allait bien, on a remplis les papiers, mais lorsqu'il a fallu faire les derniers petits ajustements, la fille a subitement insisté pour que j'ai aussi ma carte d'étranger... Elle s'est rendue compte de ça deux heures plus trop tard... Elle a même téléphoné à son grand patron pour voir si elle pouvait quand même m'en vendre un, mais sans succès. Je crois que ça aurait été plus simple d'avoir adopté un enfant que d'avoir à acheter un cellulaire... En fin de compte, Miyazaki-san a acheté le téléphone en son nom et j'aurai simplement à lui payer le montant nécessaire. Il faut dire que pour lui, étant donné qu'il est japonais, il a simplement sortie sa carte visa et c'était fini... Un peu de discrimination ici... Avant qu'on parte, la vendeuse a voulu s'excuser pour avoir fait cette erreur et elle nous a donné trois tasses à café... ah la politesse japonaise... Trois heures plus tard, j'ai finalement eu mon Ketai. J'ai décidé de le prendre seulement en japonais afin de me forcer à apprendre la langue, et pour l'instant ça fonctionne... Durand le processus d'achat mon Ketai, nous avons eu à attentre une heure. Donc, on a décidé d'essayer le Pachinko. Je crois qu'ils ont seulement ça au Japon. C'est une sorte de machine à boule jumellée à une machine à sous. C'est difficile à expliquer (vous pouvez toujours chercher sur internet pour plus de détails), mais à mon avis c'est une arnaque. J'ai regardé Matsuoka-san passer un billet de 10 000 Yens (environ 12$ can) en moins de 10 minutes sans rien gagner. C'est pour cette raison que je n'ai pas mis un sous dans ces machines...
Le samedi, je suis retourné au travail après avoir fait quelques commisions le matin. En fait, je me suis acheté des hashi (baguettes japonaises) afin de maîtriser parfaitement ces ustensilles. Dimanche, j'en ai profité pour visiter un peu plus Kyoto en compagnie d'Anna. On est parti en début d'après-midi pour se rendre à un magasin de livres près de la gare de Kyoto. Lors de notre randonnée en bicyclette, nous nous sommes arrêtés pour visiter un vaste temple boudhiste qui était en rénovation. Ça faisait vraiement drôle de voir des moines dans leurs habits traditionnels portant des ceintures de contruction. Le temple principale était vraiement impressionnant et richement décoré à l'intérieur. Je n'ai toutefois pas pris de photos de l'intérieur car je considère impolie de prendre des photos à l'intérieur de ces endroits. Nous avons aussi pu assister à une partie de la cérémonie religieuse. Nous nous sommes ensuite redirigés vers la gare centrale. Lorsqu'on s'approche de la gare, la ville de Kyoto change vraiement de style. On se croirait quasiment dans le centre-ville de Montréal avec les édifices beaucoup plus hauts et neufs. J'ai pu admirer pour la première fois la fameuse tour de Kyoto et aussi la gare centrale qui est d'un style architectural hors du commun. Cet édifice est ultra-moderne et il est aussi très haut (plus de onze étages). Nous avons donc monté jusqu'en haut pour admirer la vue de la ville puisqu'il faisait vraiement beau ce jour là. À l'intérieur de la gare on retrouve un immense centre d'achat (comparable au mail Champlain) mais sur onze étages. J'ai pu aussi voir pour la première fois le fameux shinkansen (train ultra-rapide du Japon), très majestueux... et cher... À la librairie, juste à côté de la gare, nous avons cherché pour un livre d'enseignement de français car Anna (qui est chinoise) veut apprendre le français. Elle est motivée de l'apprendre car moi, Rachel nous parlons en français et Emily aussi le pratique... Après plus d'une heure de recherche, j'ai trouvé un bon livre de français qui contenait un CD afin qu'elle puisse apprendre la bonne prononciation. Suite à cette journée bien remplie, nous sommes retournés chez nous afin d'aller mangé au resto avec Emily.

2 Comments:

At 7:58 p.m., Anonymous Anonyme said...

C'est intéressant de te lire hebdomadairement. Tes écrits raccourcissent la distance qui nous sépare. Je suis ravie de voir combien les japonais sont accueillants et courtois à ton intention. Tu les manqueras sûrement quand tu reviendras au pays... mais moi, quand viendra ce temps et en temps que mère, je serai contente de te savoir plus près des tiens. Tu nous manque!!!!!!!!!

 
At 8:30 p.m., Anonymous Anonyme said...

Message de ta mère qui est pas mal fière de son Brad Pit Brossardois!

Parution d'un article sur Geoffrey au Brossard Éclair, le 6 octobre 2004 + une photo de lui en couleurs à la UNE du journal:


Étudier au Japon: une expérience hors du commun pour Geoffrey Longtin
Par Louis Gagné

Un Brossardois vit présentement une expérience intéressante s’il y en est une en effectuant des études universitaires... au Japon.

Inscrit à la maîtrise en génie métallurgique à l’École polytechnique de Montréal, Geoffrey Longtin s’est installé à Kyoto le 16 septembre dernier pour effectuer un stage de neuf mois dans la principale université de cette ancienne capitale japonaise.

Désirant se spécialiser davantage dans un domaine d’avenir qu’il qualifie de «prometteur», l’étudiant de 24 ans a choisi d’aller au Japon pour l’attrait que ce pays représente à ses yeux.

«J’ai eu la piqûre pour le Japon voilà trois ans à travers diverses émissions que j’ai vu et différents livres que j’ai lus», a expliqué la semaine dernière M. Longtin lors d’une entrevue réalisée, distance oblige, via Internet.

Piles à combustibles
C’est son directeur de maîtrise d’ici, Dr Savadogo, qui a fait les démarches auprès de son collègue japonais pour que ce dernier accueille son étudiant. M. Longtin est emballé par son codirecteur. «Dr. Ogumi est un spécialiste de renommée mondiale pour ses recherches sur les piles au lithium. De plus, son département comporte une importante branche sur la recherche des piles combustibles», explique-t-il.

Ce chercheur japonais devrait lui permettre de poursuivre avec succès ses recherches en électrochimie. «Mon sujet de recherche porte sur la détermination des réactions d’oxydations des acétals dans le compartiment cathodique de la pile à combustible», précise-t-il.

En d’autres mots, il cherche à voir si l’utilisation des acétals comme combustibles dans les piles est une solution de rechange viable. Les piles à acétals pourraient un jour être appelé à remplacer les piles alcalines et au lithium, que ce soit pour des appareils portatifs (baladeurs, ordinateurs) ou même des voitures.

Vivre au Japon
L’étudiant brossardois bénéficie d’une bourse d’étude du gouvernement du Québec pour réaliser ses études à l’étranger. Il doit cependant utiliser des épargnes personnelles pour subvenir à tous ses besoins puisque le coût de la vie y est plus cher.
Malgré qu’il se soit préparé à ce séjour par des lectures et la prise de cours sur l’histoire, la politique et, bien sûr, la langue japonaise, la vie dans un pays autre que le sien comporte toujours des surprises.

Il mentionne notamment la propreté «irréprochable» des endroits publics et l’«extrême» gentillesse des Japonais.
De plus, M. Longtin affirme avoir été particulièrement étonné par l’urbanisme et l’architecture du pays. «Ce qui m’a le plus frappé au Japon est comment tous les endroits sont si collés et que tout est si étroit ici. De plus, on retrouve un mélange surréaliste de modernité et d’antiquité. C’est loin d’être comme au Canada», souligne-t-il.
Le séjour de l’étudiant brossardois se déroule bien.

Il affirme avoir des collègues coopératifs et très ouverts aux échanges culturels. Cela devrait lui permettre d’alléger son séjour universitaire pour le moins demandant. Une journée de travail au Japon consiste de 10 à 11 heures de travail par jour, à raison de six jours par semaine!

 

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